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Réveiller les «?fantômes?» des malades de Parkinson?: un puissant outil de diagnostic

Peer-Reviewed Publication

Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne

Sur la base des découvertes décrites dans le premier et le second volet de l'étude, les scientifiques ont construit une troisième étape avec 30 nouveaux patients souffrant de la maladie de Parkinson, en collaboration avec l'équipe de Jaime Kulisevsky de l'hôpital Sant Pau (Barcelone, Espagne). Les scientifiques de l'EPFL et les médecins de Sant Pau ont prédit avec précision la sévérité des symptômes des patients sur la base de scans du cerveau.

« En adaptant la procédure et le dispositif robotique au scanner, nous avons pu identifier la zone cérébrale impliquée dans les hallucinations de présence chez les malades de Parkinson, explique Eva Blondiaux, co-première auteure de l'étude. Cela pourrait potentiellement servir de biomarqueur pour des formes plus sévères de la maladie, associées à des hallucinations et des déficits cognitifs. »

Perspectives d'avenir et potentiel clinique

Les scientifiques de l'EPFL n'ont certes pas trouvé de remède, mais ils ont mis au point une méthode qui révèle les mécanismes sous-jacents des hallucinations dans la maladie de Parkinson. Elle permet une interprétation rigoureuse de la sévérité des problèmes mentaux et cognitifs liés à une forme particulière de la maladie. A terme, ils comptent fournir aux médecins les outils requis pour tester la sensibilité des patients aux hallucinations -- un marqueur plus précoce et objectif que les standards actuels, basés sur des échanges verbaux.

Pour Joseph Rey, les hallucinations deviennent plus nombreuses et plus crédibles à mesure que progresse la maladie. « J'ai vécu pas mal d'aventures en compagnie de mes anges gardiens, raconte-t-il en riant. Avec Parkinson, le plus difficile est d'être diagnostiqué d'une maladie qui ne peut aller qu'en s'empirant, mais je continue à espérer que l'on trouve un remède, un jour. »

Maurizio De Levrano compare Parkinson à un tunnel noir, qui s'allonge toujours plus à mesure que progresse la maladie. « Mon père a la maladie de Parkinson. Un jour, j'ai appris par une infirmière qu'il se sentait malheureux et coupable parce que j'ai contracté la maladie. Je suis allé vers lui, je lui ai dit de ne pas être triste. La maladie a été l'un des plus grands cadeaux de ma vie. Avant, j'étais un macho, je n'aurais jamais été capable de comprendre la douleur des autres. La maladie m'a rendu très humble. Je suis une meilleure personne avec Parkinson, grâce aux obstacles que lèvent mon propre corps et mon système nerveux, et c'est pour ça que je suis motivé à participer dans des recherches comme celle-ci. »

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