Locéan Arctique ressemble de plus en plus à lAtlantique, de par sa température, mais aussi les espèces qui lhabitent. Pour autant, une intensification inédite des courants atlantiques influence grandement cette évolution, comme viennent de le démontrer des scientifiques du CNRS et de lUniversité de Laval au Québec1. Afin détudier ce phénomène, connu sous le nom « dAtlantification », lé quipe de recherche sest penchée sur Emiliania huxleyi, une micro-algue marine vivant en milieu tempéré. Cet organisme a la particularité de posséder une coquille calcaire reflétant si bien la lumière que son développement rend la surface de locéan turquoise sur de grandes étendues, un phénomène visible depuis lespace. Des observations satellites ont ainsi permis de montrer que lintensification des courants atlantiques explique en grande partie la présence accrue dEmiliania huxleyi dans locéan Arctique. Ces résultats sont publiés le 6 avril 2020 dans la revue Nature Communications.
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Note
1. Les scientifiques travaillant au sein de lInternational Research Laboratory Takuvik (CNRS/Université de Laval), du Laboratoire d'océanographie et du climat : expérimentations et approches numériques (LOCEAN, CNRS/Muséum national d'Histoire naturelle /IRD/Sorbonne Université) et du Laboratoire docéanographie de Villefranche-sur-Mer (CNRS/Sorbonne Université).
Journal
Nature Communications