Les campagnes et programmes électoraux ont bien un impact sur les politiques publiques
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Les campagnes électorales façonnent-elles les politiques publiques comme elles sont supposées le faire en démocratie ? Les lois votées au cours d’un mandat portent-elles réellement sur les sujets débattus lors des élections ? Les politistes Isabelle Guinaudeau (CNRS) et Emiliano Grossman (Sciences Po)1 répondent par l’affirmative, pour des pays aux systèmes politiques aussi variés que l’Allemagne, le Danemark, la France et l’Italie. Cette étude vient de donner lieu à un livre (en anglais et revu par des pairs), publié chez Oxford University Press.
Dans un nouvel article de la revue Religions, Lamiae Aidi, doctorante à l’Université Concordia, examine les différents moyens utilisés par les humoristes musulmans pour combattre les stéréotypes très répandus – et blessants pour la plupart – à propos des membres de leur communauté, principalement ceux voulant que tous les Arabes soient musulmans, que les musulmans soient des terroristes et que les musulmanes soient toutes voilées et opprimées.
Les symptômes psychotiques sont une manifestation clinique caractéristique de la schizophrénie. Ils vont de pair avec une augmentation du stress oxydatif, menant à une altération d’un type de neurone particulier: les neurones à parvalbumine. Cette altération conduit à un dérèglement de l’activité du cortex préfrontal, une région cérébrale impliquée dans les émotions. Une étude du Centre de neurosciences psychiatriques (CNP) du Département de psychiatrie CHUV-UNIL , soutenue par le Pôle de recherche national Synapsy, montre que le mécanisme cellulaire de recyclage des mitochondries, siège de production du stress oxydatif, est non fonctionnel dans les neurones à parvalbumine d’une lignée de souris utilisée pour étudier la schizophrénie. En décortiquant le mécanisme biochimique sous-jacent, l’étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry identifie deux molécules clés appelées miR-137 et COX6A2, qui ont la particularité d’être détectables dans le sang. Utilisées comme biomarqueurs chez des patient-es avec un diagnostic de psychose, elles révèlent deux sous-groupes cliniques distincts, selon la gravité de leurs symptômes, leurs déficits cognitifs et leur situation psychosociale. Une avancée majeure pour la stratification des individus souffrants de ce trouble psychiatrique dont l’hétérogénéité des symptômes limite actuellement le diagnostic et les traitements.
La région Sputnik Planitia, un bassin rempli de glace d'azote à la surface de Pluton, porte des marques étonnantes : des polygones plats délimités par des creux étroits, marqueurs d’une convection thermique de la glace qui renouvelle la surface en permanence. Le moteur de cette dynamique était jusqu’à ce jour une énigme. Dans une étude publiée le 15 décembre 2021 dans Nature, des chercheurs du CNRS, de l’ENS de Lyon et de l’Université d’Exeter au Royaume-Uni, lèvent le voile sur la formation de ces structures. Malgré un faible ensoleillement, la glace d’azote est régulièrement sublimée, c’est-à-dire qu’elle se transforme directement en gaz. La sublimation entraîne un refroidissement local qui provoque des mouvements de la couche de glace sur des échelles de temps d’environ 100 000 ans, une vitesse comparable à celle des plaques tectoniques sur Terre. Ce nouveau type de dynamique ressemble plus à celle des océans sur Terre qu’à celle des couches de glace des lunes de Jupiter et de Saturne. Elle pourrait intervenir à la surface d’autres objets planétaires tels que Triton, la lune de Neptune, ou Eris et Makemake, qui font partie des plus gros corps de la Ceinture de Kuiper.
Une équipe internationale de chercheurs de l’ICFO, l’Université de Genève, du SIT, de l'Université de Technologie de Vienne, et de l’IQOQI, montre à l’aide d’une expérience théorique concrète que la théorie quantique a besoin des nombres complexes.
Tandis que la COVID-19 continue à sévir dans le monde, un nouveau vaccin, conçu et produit à l’Hôpital d’Ottawa, pourrait bien parvenir à enfin endiguer la pandémie. À la différence des vaccins actuellement homologués par l’Organisation mondiale de la santé, ce nouveau vaccin, baptisé TOH-Vac1, agit par un mécanisme de réplication dans les cellules du corps. Les dernières recherches publiées dans la revue Molecular Therapy (en anglais) révèlent en effet qu’une seule dose de TOH-Vac1 est capable d’engendrer, chez le rat et le singe, une réponse immunitaire puissante et complète. Le vaccin est également sans risque, bon marché et simple à produire, à entreposer et à transporter; il peut en outre être « programmé » pour nous protéger contre les multiples variants.
Des chercheurs de l’Institut Paul Scherrer PSI ont testé l’efficacité de différents procédés pour lutter contre certains types de cancer. La combinaison de deux préparations s’est ainsi révélée nettement plus efficace que le traitement avec une seule des deux principes actifs. Leurs résultats sont publiés aujourd’hui dans la revue spécialisée Pharmaceutics.
Women’s Brain Health Initiative (WBHI), les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), et la Fondation Brain Canada sont fiers d’annoncer que le Dr Mario Masellis a été sélectionné pour recevoir du financement dans le cadre de l’initiative de recherche du Programme conjoint de recherche sur les maladies neurodégénératives (JPND) de l’Union européenne visant à lier les perturbations des systèmes physiologiques avant le diagnostic aux maladies neurodégénératives.
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), troisième cause de mortalité dans le monde en 2019 selon l’OMS, est une maladie respiratoire chronique invalidante dont tous les mécanismes n’ont pas encore été identifiés à ce jour. Dans ce contexte, des chercheuses et des chercheurs de l’Institut Pasteur, d’Université de Paris, du CNRS, de l’Inserm, de l’université de Reims Champagne-Ardenne, du CHU de Reims et de l’Institut Pasteur de Lille, ont montré que la substitution d’un seul nucléotide dans le gène qui code pour le récepteur nicotinique de l'acétylcholine[1] peut entrainer des modifications fonctionnelles des cellules des voies aériennes et conduire à des symptômes similaires à ceux de la BPCO, indépendamment du tabagisme. Les scientifiques ont par ailleurs identifié les mécanismes moléculaires impliqués dans ce phénomène pathologique. Les résultats de cette étude ont été publiés dans le journal Nature Communications, le 4 novembre 2021.
Le développement embryonnaire suit des étapes délicates : pour que tout se passe bien, de nombreux gènes doivent en effet coordonner leur activité selon un schéma et un tempo très minutieux. Cette mécanique de précision a parfois des ratés qui conduisent à des malformations plus ou moins handicapantes. En étudiant le gène Pitx1, l’un des gènes impliqués dans la construction des membres inférieurs, une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) a découvert comment une petite perturbation dans le processus d’activation de ce gène est à l’origine du pied-bot, une malformation courante des pieds. Même un gène parfaitement fonctionnel ne peut agir correctement en l’absence de l’un de ses interrupteurs génétiques. Ces courtes séquences d’ADN donnent en effet le signal de transcription de l’ADN en ARN, et s’avèrent indispensables à ce mécanisme. Quand un seul de ces interrupteurs manque, la proportion de cellules où le gène est actif diminue, empêchant les membres inférieurs de se construire correctement. Ces résultats, à découvrir dans la revue Nature Communications, mettent en lumière le rôle jusqu’ici largement sous-estimé des interrupteurs génétiques dans les troubles développementaux.