Mucoviscidose: restaurer l’intégrité des voies respiratoires
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La mucoviscidose est une maladie génétique rare aux symptômes souvent très graves. Les malades souffrent notamment d’infections bactériennes chroniques pouvant évoluer vers une insuffisance respiratoire. En cause, des mutations du gène CFTR, dont le rôle est de réguler les mouvements d’eau à travers la membrane cellulaire. La qualité du mucus s’en trouve modifiée et il n’est alors plus capable de capturer les bactéries indésirables et de les expulser. Grâce à un modèle reproduisant un épithélium respiratoire – un tissu protecteur composé d’une monocouche de cellules - des équipes de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert qu’une simple pellicule de liquide suffit à restaurer l’étanchéité des voies respiratoires et à diminuer le risque bactérien. Ces résultats, à découvrir dans une édition spéciale de la revue Cells, ouvrent la voie à de nouvelles thérapies basées sur l’hydratation du mucus. Une alternative prometteuse aux thérapies actuelles pas assez largement efficaces.
Diversifier les espèces dans les plantations forestières a un impact positif sur la qualité des boisements. C’est le résultat d’une étude internationale parue le 20 mai 2022 dans le journal Science impliquant un chercheur du CNRS. Des plantations forestières mélangeant plusieurs espèces différentes sont utilisées depuis longtemps pour certaines opérations de reboisement. Selon les résultats de leur analyse, les arbres des peuplements multi-espèces sont plus grands, plus larges et produisent plus de biomasse. Ces effets positifs sont principalement dus à la complémentarité fonctionnelle entre espèces, c’est-à-dire que les espèces n’utilisent pas les ressources d’un milieu exactement de la même manière : ensemble, elles les utilisent plus et mieux. Cette étude démontre l’importance de prendre en compte les multiples avantages des plantations forestières mélangées dans l’élaboration des politiques de boisement et de reboisement.
Quels sont les freins à l’adoption d’une voiture électrique? Si les principaux obstacles financiers et technologiques ont été levés, leur part dans le parc automobile demeure faible. Dans une récente recherche, une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) s’est penchée sur les facteurs cognitifs qui dissuadent encore nombre d’automobilistes de passer à l’électrique. Elle a découvert qu’elles et ils sous-estiment systématiquement la capacité des batteries à répondre à leurs besoins quotidiens en termes d’autonomie. Ces résultats, publiés dans Nature Energy, ouvrent de nouvelles pistes pour la mise en œuvre de la transition énergétique, en complément des approches politiques classiques.
Des chercheurs de l'Université McGill ont peut-être trouvé une solution pour freiner l'addiction aux smartphones.
Des chercheurs de l'Université McGill ont découvert de nouveaux indices permettant de comprendre comment les orques influent sur leur environnement.
Des chercheurs de l'Université Concordia ont effectué des analyses de protection des renseignements personnels et de sécurité informatique sur plus de 150 000 sites Web gouvernementaux répartis dans 206 pays et plus 1 150 applications Android utilisées dans 71 pays. Ils ont constaté que 17 % des sites gouvernementaux et 37 % des applications Android utilisées par les gouvernements contenaient des technologies de suivi de Google. Ils ont également déterminé que plus du quart des applications Android, soit 27 %, laissent fuir des renseignements sensibles que des tiers ou d’éventuels pirates peuvent utiliser à leur guise.
Les êtres humains, comme la plupart des organismes vivants, sont continuellement exposés à une alternance de températures. Ces variations environnementales provoquent d’importants effets métaboliques et entraînent une adaptation constante. Cependant, malgré certains effets potentiellement bénéfiques de la chaleur ou du froid sur la santé, leur impact sur les différents organes et sur le corps dans son entier restait inconnu. Pour décrypter les mécanismes biologiques à l’œuvre, une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) a analysé simultanément les modifications de l’expression des gènes dans divers organes chez la souris. Il s’avère que ceux-ci réagissent fortement aux changements de température selon une modulation propre à chacun. Pour encourager la recherche et d’éventuelles applications thérapeutiques, les scientifiques ont créé une application web où des milliers de profils d’expression génique peuvent être consultés librement. À lire dans la revue eLife.
Une nouvelle technique d’imagerie cérébrale peut potentiellement être utilisée dans le cadre de dépistages à grande échelle de la maladie d’Alzheimer, tout en fournissant des renseignements sur les stades précoces de la maladie, bien avant l’apparition des symptômes.
D’après des chercheurs de l’Université McGill, et leurs collègues d’Italie, l’utilisation d’analgésiques anti-inflammatoires, stéroïdiens ou non, ferait augmenter les risques d’apparition de douleurs chroniques. Leur étude remet en question les méthodes classiques d’atténuation de la douleur. L’inflammation fait partie du processus normal de guérison d’une blessure douloureuse, et en la contrant au moyen de médicaments, on risquerait de rendre le traitement de la douleur plus difficile.
Des scientifiques du CNRS, de l’Institut Pasteur, de l’Institut flamand de biotechnologie et de l’Université libre de Bruxelles viennent de livrer la première étude de la structure et du fonctionnement d’une protéine centrale du foie : NTCP, porte d’entrée des sels biliaires, mais aussi de certains virus de l’hépatite. Publiés dans la revue Nature, ces résultats dévoilent la structure 3D de NTCP, et deux formes qu’elle peut adopter. L’une d’entre elles pourrait aider à la mise au point d’outils thérapeutiques contre l’infection par les virus de l'hépatite.